La Divinité Orixa Oxala, souvent orthographié Oxalá en portugais ou Oshala, est une figure centrale de la mythologie yoruba du candomblé et de l’umbanda. Représenté par la couleur blanche, il incarne la pureté et la sagesse.
Considéré comme le père des Orishas, Oxala est vénéré à travers des rituels et des cérémonies sacrées, en particulier dans les régions de Salvador de Bahia et São Paulo au Brésil. Son culte s’est également étendu à des pratiques syncrétiques, associée dans la religion catholique Jésus.
Les fidèles d’Oxala lui consacrent des offrandes et des prières, cherchant à bénéficier de sa sagesse et de sa protection. En tant que divinité créatrice, Oxala est associé à l’élément air, symbolisant la force vitale créatrice.
Son influence s’étend également aux rites de passage, aux danses rituelles et aux offrandes spécifiques, souvent intégrées dans le contexte de la santeria cubaine et du vaudou haïtien.
Oxala est souvent représenté avec des objets sacrés et des couleurs symboliques, comme le blanc et l’argenté, et est le père de tous les orishas tels qu’Oxum, Xango, Iemanja ou Oxossi.
En Afrique, il est profondément respecté comme un ancêtre vénéré et une figure divine majeure.
L’orisha Oxala dans la cosmogonie Yoruba
Dans la cosmogonie yoruba, l’Orisha Oxala occupe une place de premier plan en tant que figure créatrice primordiale. Selon les récits mythologiques, Oxala est l’architecte divin qui façonna l’univers et donna naissance à l’humanité.
Il est considéré comme l’un des premiers Orishas à émerger de l’essence même du créateur suprême, du Dieu Olodumare. Dans cette perspective, Oxala est vénéré comme le démiurge, celui qui donne forme à la matière et insuffle la vie à toutes les créatures.
Selon la tradition yoruba, Oxala est également associé à la notion de pureté et de perfection. Son essence immaculée est représentée par la couleur blanche, symbolisant la lumière, la clarté et l’harmonie. En tant que créateur de l’humanité, Oxala incarne les valeurs de sagesse, de justice et de compassion. Il est souvent invoqué lors des moments de transition et de transformation, guidant les individus sur le chemin de la connaissance et de l’éveil spirituel.
Les mythes yorubas dépeignent Oxala comme un être bienveillant et sage, doté d’une grande sagesse et d’une profonde compassion pour ses enfants. Son influence s’étend à tous les aspects de la vie humaine, de la naissance à la mort, de la santé à la prospérité. En tant que gardien de l’ordre cosmique, il veille sur l’harmonie et l’équilibre de l’univers, assurant la continuité de l’existence et le bien-être de ses fidèles.
Comment la divinité Oxala Yoruba est arrivée au Brésil ?
L’arrivée de la divinité Oxala dans la culture brésilienne est étroitement liée à l’histoire de l’esclavage et à la traite transatlantique des Africains.
Au cours de cette période sombre, des millions d’Africains ont été capturés et déportés de force vers les Amériques, emportant avec eux leurs traditions, leurs croyances et leurs divinités. Parmi ces divinités se trouvait Oshala, vénéré par les peuples yorubas d’Afrique de l’Ouest.
Les esclaves africains, déracinés de leur terre natale, ont maintenu leurs pratiques religieuses en secret, adaptant leurs rituels et leurs croyances aux réalités de la vie en captivité. En dépit de la répression et de l’oppression, les traditions yorubas ont survécu et se sont même épanouies dans le contexte du Nouveau Monde, en particulier au Brésil où la population d’origine africaine était importante.
Au Brésil, les cultes du chamanisme afro-brésiliens, tels que le candomblé et l’umbanda, ont fusionné les éléments de la religion yoruba avec des influences indigènes et européennes, créant des formes uniques de spiritualité syncrétique. Oxala, en tant que l’une des divinités les plus vénérées dans la tradition yoruba, a été rapidement adopté et intégré dans ces nouveaux systèmes de croyance.
La ville de Salvador de Bahia, avec sa forte population afro-brésilienne, est devenue un centre important pour le culte d’Oshala et d’autres divinités yorubas. Les temples et les maisons de culte, connus sous le nom de terreiros, ont prospéré dans la région, préservant et transmettant les enseignements ancestraux à travers les générations.
Aujourd’hui, l’héritage d’Oxala est solidement ancré dans la culture brésilienne, influençant non seulement les pratiques religieuses, mais aussi les arts, la musique et la société en général. Sa présence continue à inspirer dévotion et respect parmi les fidèles, témoignant de la persévérance et de la résilience du peuple afro-brésilien face à l’adversité.
Les cérémonies et offrandes pour Oxala
Les cérémonies dédiées à Oxala sont des événements hautement ritualisés et chargés de symbolisme dans la tradition yoruba et ses dérivés afro-brésiliens.
Ces rituels, souvent organisés dans des lieux de culte spécifiques appelés terreiros, sont conçus pour honorer et vénérer Oxala en tant que père des Orishas et gardien de la sagesse. Ils sont également une occasion pour les fidèles de demander des bénédictions, des guérisons et des protections.
Lors de ces cérémonies, les participants revêtent souvent des vêtements blancs, en hommage à la couleur sacrée associée à Oxala. Les danses et les chants rythmés accompagnent les rituels, créant une atmosphère vibrante et immersive. Les prêtres et les prêtresses, appelés babalorixás et ialorixás, dirigent les cérémonies et agissent en tant qu’intermédiaires entre les fidèles et les divinités.
Les offrandes jouent un rôle central dans les cérémonies pour Oxala. Ces offrandes peuvent varier en fonction des traditions spécifiques de chaque terreiro, mais comprennent souvent des aliments sacrés tels que le maïs blanc, le riz cuit à la vapeur et les fruits frais. Des boissons comme l’eau, le lait de coco et le vin de palme sont également offertes, symbolisant la fertilité et la pureté.
En plus des offrandes alimentaires, des objets symboliques sont souvent présentés à Oxala lors des cérémonies. Ces objets peuvent inclure des coquillages, des bijoux en argent, des éventails et des bâtons rituels, comme un sceptre papal. Chaque offrande est chargée de sens et de signification, représentant la gratitude, le respect et la dévotion des fidèles envers la divinité.
Les cérémonies et les offrandes pour Oxala sont une expression tangible de la foi et de la spiritualité des adeptes du candomblé et d’autres traditions afro-brésiliennes. Ils témoignent de la relation profonde et sacrée entre les humains et les divinités, ainsi que de la richesse culturelle et religieuse de la communauté afro-descendante au Brésil et dans le monde entier.
L’incorporation de la divinité Oxala en cérémonie
L’incorporation, un phénomène mystique et profondément spirituel, est une pratique centrale dans les cérémonies dédiées à Oxala et aux autres Orishas dans les traditions afro-brésiliennes telles que le candomblé et l’umbanda.
C’est un moment où les prêtres et les prêtresses, appelés babalorixás et yalorixás, ouvrent leurs esprits pour permettre aux divinités de descendre et de s’exprimer à travers eux.
Lors de l’incorporation, le prêtre ou la prêtresse entre dans un état de transe, accompagné de mouvements corporels rythmiques et de chants sacrés. C’est à ce moment que la présence divine d’Oxala, parfois représentée par un geste caractéristique ou une expression faciale spécifique, se manifeste à travers le médium. Pour Oshala, la caractéristique est que le corps du médium se courbe comme une personne très âgée.
Cette expérience d’incorporation est vécue comme une union sacrée entre l’humain et le divin, où les frontières entre le monde matériel et le monde spirituel s’estompent. Pendant ce temps, les fidèles assistent avec respect et dévotion, recevant les bénédictions et les messages des Orishas à travers le médium.
L’incorporation d’Oxala est souvent caractérisée par une aura de calme et de sérénité, reflétant la nature bienveillante et paisible de cette divinité. Les gestes et les paroles du médium sont interprétés comme des conseils et des avertissements divins, offrant aux fidèles des insights sur leur vie et leur destinée.
À la fin de la cérémonie, l’incorporation prend fin et le médium revient à son état normal. Les fidèles expriment leur gratitude envers Oxala et les autres Orishas pour leur présence et leurs enseignements, renforçant ainsi les liens sacrés qui les unissent.
L’incorporation d’Oxala est un moment sacré et puissant dans les cérémonies religieuses afro-brésiliennes, témoignant de la profondeur de la connexion entre les humains et les divinités, ainsi que de la richesse spirituelle de ces traditions anciennes.
Les bénédictions d’Oxala : Guérison et Protection
Dans les cérémonies dédiées à Oxala, les fidèles cherchent souvent des bénédictions de guérison et de protection. En tant que divinité bienveillante et sage, Oxala est invoqué pour apporter la santé physique et spirituelle à ceux qui le vénèrent.
Les prêtres et les prêtresses, lors de leurs rituels, utilisent des herbes médicinales, des prières et des incantations spéciales pour canaliser l’énergie curative d’Oxala vers ceux qui en ont besoin.
La présence d’Oxala est également associée à la protection contre les malédictions, les mauvais esprits et les influences néfastes. Les fidèles croient fermement que l’adoration d’Oxala peut apporter un bouclier spirituel, les préservant des dangers et des obstacles de la vie quotidienne.
En offrant des offrandes et en honorant Oxala avec dévotion, ils cherchent à établir une connexion profonde et durable avec cette divinité protectrice.
Les cérémonies pour Oxala sont donc non seulement des occasions de communion spirituelle, mais aussi des moments de guérison et de renforcement de la foi. Les fidèles trouvent du réconfort et de l’espoir dans la présence d’Oxala, sachant qu’ils sont entourés de sa sagesse et de sa protection. Cette croyance en la bienveillance d’Oxala inspire une dévotion profonde et durable, faisant de lui une figure vénérée et respectée dans les traditions religieuses afro-brésiliennes.
Pour plonger dans le monde de l'Umbanda..
La transmission de la théologie des Orixas est une préparation à une voyage initiatique au Brésil ou avant de s’initier dans un temple francophone.