Interview Marianne Grasselli Meier lors d’un Podcast a été une grande chance. C’est de ses grandes dames, dont je suis heureuse d’avoir croisé la route. Je me suis permise de lui demander qui est profondément et qu’est qui la fait vibrer tout au long de sa vie.
Marianne m’a répondu…
Alors, ce qui m’a fait vibrer d’abord dans ma vie c’est la musique, je suis d’une famille de musicienne. Ce qui m’a fait vibrer ensuite c’est ma famille, mon lien à mes enfants que j’ai eu très jeune. Ce qui m’a fait vibrer ensuite c’est le fait d’avoir besoin de me redécouvrir, une fois qui a eu le premier bal, le premier gros choc : divorce, séparation, l’impression d’être seule au monde de devoir affronter la vie avec peu de moyen. Tout ça était rapidement là dans ma vingtaine tu vois, et j’avais besoin d’un moment donné de me demander quels étaient mes racines ?
Parce que je ne savais plus du tout qui j’étais ?
Donc, c’est vraiment en partant de moi ; d’ailleurs, je me rends compte que tous ce qui est suivi ; puisque tu dis : je suis une ancienne, effectivement, mais tout est toujours partie de moi et non pas d’une abstraction. C’est-à-dire tout est toujours partie d’une expérience. Dont j’ai tiré une certaine, enfin je ne sais pas si le mot vérité peu venir mais ma vérité à moi c’est-à-dire en tout cas en sens. Il y a eu des choses à vivre, il y a eu du sens à donner en ce que j’ai vécu. Et de là est venu comme pour chacun l’expérience et une forme de vérité. Donc, j’ai été rapidement comme choqué et comme ça par la vie et je n’ai plus su qui était Marianne ? à un moment donné cette identité tu sais. Et en plus, dire qu’on est une femme, pouff ! surtout dans ces années-là, donc on est en tout début des années 80, ça n’avait encore aucun sens c’était une sorte de poupée, d’image factice ou alors de femme pionnière, a peu incroyable, genre Ella Maillart qui partait sur les routes du monde. C’était un puzzle, une sorte de caléidoscope de ce que pouvait être la femme mais je n’arrivais pas à mettre la pièce, tu sais cette dernière pièce qui était la mienne finalement, cette dernière pièce qu’on dit : ça c’est une femme et en fait c’est par ce travail de recherche de moi-même que m’est venue cette notion du corps, un corps qui avait été longtemps délaissé, qui avait longtemps été abîmé aussi par la vie et les expériences, des expériences avec les autres. Imagine, enfin, moi j’ai fait mon adolescence dans les années 70 donc le corps c’était une sorte de mise en relation, complètement ouverte mais aussi complètement dangereuse. Donc, ce corps, je l’avais mis un peu de côté et c’est par le corps qui est revenu la nature. C’est à dire que je me suis rendue compte en ce moment-là que j’avais corps de femme et que ce corps de femme était lié à la nature et c’est vraiment là où j’ai pu à nouveau me reconnecter avec cette nature, avec son mouvement de nature parce que jusque-là j’étais coupée.
Je cherche ma vérité, je cherche surtout à trouver, je cherche à trouver des racines. J’essaie de trouver une appartenance ; j’essaie de trouver comment la Marianne différente des autres j’ai toujours pensée que j’étais un petit peu entonnoir ; comment celle qui ne pense pas libre comme les autres et qui laisse une sensibilité artistique, enfin une sensibilité que je pensais artistique mais ce qui est simplement une sensibilité à la vie. Comment je pouvais la poser à quelque part avec sérénité ?
J’ai entamé un processus très subtil, très lent qui a passé par la connaissance de mon corps c’est-à-dire la connaissance de mon cycle menstruel typiquement ça commencé par là c’est de dire que je saigne, je suis fertile, d’autre moment je ne le suis pas, qu’est-ce que c’est que ce mouvement de la vie ? et peu à peu. Je pense que c’est vraiment peu à peu à travers aussi ma formation d’écothérapeute que je me suis dit mais finalement mon corps puis le corps de la terre c’est la même histoire ou c’est le même combat ou c’est le même besoin de reconnaissance ou c’est tout d’un coup la nature est devenue la grande mère. Alors c’est, voilà ça peut être une abstraction, la terre mère développe l’amérindien parce que je me suis beaucoup intéressée à partir de cette recherche de racine. A quelle était l’époque qui était puissant lien avec la femme qui voyait peut-être la femme autrement. Il y a d’autre époque qui voyait la femme avec sagesse, avec respect, tout ça m’a interpelé c’était une recherche personnelle. Et du coup, vers ses peuples premiers, la femme toute autant que la nature était respectée. Je me suis dit wow ! Du coup ça existe quoi ! du coup ça existe et de cheminement en cheminement ; en fait cette approche de la nature a été une approche de moi-même. Mais ce qui est intéressant et c’est le thème de notre rencontre d’aujourd’hui c’est que en me cherchant moi-même j’ai cherché plus grand. Parce qu’il y a une quête spirituelle derrière. Pas seulement la quête identitaire : qui je suis Marianne ou qui je suis comme femme ? je pense que j’ai toujours eu et c’est pour ça que cette hyper sensibilité je la nomme. J’ai toujours eu depuis…mais vraiment ma toute préadolescence a besoin de trouver du sens au niveau spirituel. Donc je pense que c’est en moi ça, que tu vois.
Plus d’informations sur les accompagnements.