Le Sacré par définition se différencie du Profane. C’est un espace temps hors du temps se consacrer à une dimension plus grande que nous même. Le Sacré peut prendre une place dans un rite, religieux ou non.
Le rite c’est une cérémonie. Cette cérémonie va respecter un certain nombre de règles, de codes, de coutumes liées à une culture. Par culture j’entends l’univers dans lequel vous évoluez, comme le cadre familial ou la société dans laquelle vous vivez.
Il existe différents rites :
Les rites peuvent-être très variés, aussi bien solennel que plus festif, ils peuvent être géré par une autorité supérieure comme par exemple un chamane ou mis en place par la collectivité.
Pour illustrer mes propres, je vais prendre l’exemple d’un rituel que nous avons gardé dans notre culture occidentale. Le rituel du mariage. Le mariage est un rituel de passage qui peut être célébré dans un monde profane et dans un monde sacré. C’est un rite de passage où les deux individus passent de l’état de célibataire à celui de couple unissant ainsi deux familles.
Le mariage civil est le rituel qui va conférer au mariage une dimension administrative, ce rite de passage changera de statut les individus concernés dans leur vie profane. Le mariage dans le lieu de culte a une autre vocation. Dans un espace sacré, c’est une bénédiction que le couple reçoit en plus, d’une autorité plus grande qu’eux. Le couple reçoit une bénédiction de leur union par une autorité divine.
Il peut être parfois difficile de faire la différence entre le sacré et le profane, mais qui n’a jamais ressenti une émotion, des sensations particulières, en rentrant dans une église, une cathédrale, une mosquée ou une synagogue.
Pour remettre du sens et de la valeur dans notre quotidien, dans une vie devenue quasiment uniquement profane, où le sacré est quasi absent pour celles et ceux qui ne pratiquent pas régulièrement une forme de spiritualité quelle qu’elle soit.
Les questions que je t’invite à te poser aujourd’hui sont :
Il est fort probable qu’une part de toi est dans une quête de SENS. Pourquoi suis-je là maintenant ?
Dans le livre Namata, je raconte une partie de mon mariage avec un homme originaire du Burkina Faso. Dans les cultures racines, c’est-à-dire des cultures encore reliées à des rites ancestraux, Il y reste encore aujourd’hui de nombreux moments dans l’année de partage collectif de rite à l’échelle d’un village ou d’un lieu de culte.
Ces célébrations sont l’occasion de partages de repas et de musique. Dans ces moments-là, la musique et forcément sacrée. Les rythmes souvent sous forme de percussions, ont un objectif, qui est de créer un espace où il y a une communion les esprits protecteurs du lieu, et ce dans un espace sacré, dans ces moments hors du temps, hors du quotidien, hors de la vie profane.
C’est dans ces moments sacrés que peut s’opérer un espace de libération et de paix intérieure. Ces moments peuvent réguler les énergies, les tensions que le village ou plus spécifiquement cette communauté peut rencontrer. La danse, une forme de transe d’état de conscience modifié peut permettre une évacuation, un nettoyage d’une partie de notre âme, de notre mental voir même de quelque chose dans notre corps physique.
Je suis fondamentalement convaincue que les personnes qui vont dans les « Rave Party », sont en quête de cet état de communion, et aussi d’une forme de transe, transe qui n’est plus pratiquée dans notre culture occidentale. Nous avons depuis trop longtemps perdu le contact avec nos racines païennes, et l’ensemble de nos racines animiste. Nos racines qui honoraient la nature, le passage des saisons, une forme de culte des ancêtres.
Cette quête d’état de conscience modifié n’étant plus transmis et encadré par les anciens, elle peut être la cause d’usage désacralisée de substances psychotropes. Dans un cadre sacré, l’usage de la plante ayahuasca par exemple, offre une voie de guérison et de développement intérieur. Or sans proposition d’espace sacré, sécurisé dans l’usage de ces plantes on voit apparaître la prise d’autres formes de psychotropes, hors d’un cadre sécurisant, hors d’un cadre sacré, parce que même si la démarche n’est pas consciente, une quête d’état modifié de conscience reste présente en nous quelque part au fond de notre subconscient, de notre âme.
Il est possible de porter un autre regard sur la consommation de drogue, comme une forme de quête de sens, d’ouverture à une autre forme de réalité. Malheureusement hors d’un cadre sacré, sans la sécurité d’un officiant initié à l’usage de ces plantes, ces pratique sont évidemment dangereuse, tant pour le corps physique que sur le plan psychologique et spirituel.
Je prendrai l’exemple du travail de Pierre-Yves Albrecht, Docteur en anthropologie, philosophe et thérapeute, il est fondateur des Centres thérapeutiques des « Rives du Rhône ».
Cet homme à a voulu regarder la marginalisation, la dépendance la drogue et à l’alcool comme une quête inconsciente de sens. Il a donc regardé ces problématiques sous le spectre de la philosophie. Dans son institution des « Rives du Rhône » en Suisse, lui et ses équipes on réussit à rendre à des centaines de personnes qui n’avaient plus d’avenir, une vie qui a du sens.
Pour se faire, il a travaillé sur trois aspects de notre personnalité, trois formes d’archétypes et bien que nous ne soyons pas des personnes dépendantes au point d’être marginales, son approche est applicables au plus grand nombre, car en chacun de nous se cache une forme de dépendance qui peut prendre l’aspect de la cigarette, du café, de l’alcool ou encore de Netflix, d’internet à ou de nos téléphone portables.
Voici les trois représentations archétypales que nous pouvons nourrir tous les jours pour remettre du sens dans notre vie.
Le sage qui est en nous.
Lire des articles, des blogs, des livres qui vont nous nourrir intellectuellement, ouvrir un espace de culture, d’ouverture sur le monde dont le but sera d’ouvrir notre conscience, d’approfondir notre connaissance, de répondre à des questions que nous nous posons dans notre quête de sens profond. Pourquoi suis-je ici ? Ai-je une mission de vie ? Quel rôle puis-je jouer pour améliorer le monde dans lequel je vis ?
Le jardinier. Le jardinier, c’est une invitation profonde à rester en lien avec la nature, de différentes manières évidemment, cela peut être de jardiner pour ceux qui ont l’espace, mais aussi de se reconnecter aux différentes saisons, à la nature en prenant le temps d’aller à sa rencontre, la nature sous toutes ses formes, la mer, le désert, les montagnes, la forêt un platane en plein Paris. De pratiquer des rituels, en observant les saisons, la lune. Pour cette partie je t’invite à écouter mon Podcast épisode numéro 9 « Les Écorituels », avec une proposition de rituel selon Marianne Grasseli Meier.
Découvrir les Ecorituels : ICI
Le guerrier. Nourrir le guerrier qui est en nous, c’est une invitation à prendre soin de notre corps physique, entretenir notre corps, car il est le support de notre âme sur terre, notre densité, notre matérialisation, il est indispensable d’en prendre soin. Sans devenir tous des adeptes des arts martiaux, il est possible de pratiquer les disciplines comme le Tai-chi, Chi Qong, diverses formes de yoga, la danse sous toutes ses formes, orientale, africaine, soufie. La liste n’est pas exhaustive, mais l’invitation ici est bel et bien de rester connecté à notre corps physique pour garder une forme de force, de capacité, que notre guerrier intérieur reste alerte.
Voici donc aujourd’hui des propositions pour vous offrir une manière de remettre du sens dans votre vie, de prendre du recul sur la situation mondiale incompréhensible que nous traversons. Voici une proposition concrète pour rouvrir quelques espaces sacrés dans votre vie profane